À l’aide d'une technique de composition comparable à un tableau de Bruegel, Myth crée une encyclopédie picturale de mythes et d'archétypes principalement occidentaux qui sont portés à la vie en trois dimensions. Le langage visuel contemporain des mangas japonais constitue une autre source d'inspiration. Pour Myth, Sidi Larbi Cherkaoui a réuni quatorze artistes exceptionnels, devenus des partenaires dans l'adversité. La chanteuse Patrizia Bovi, passée maîtresse dans la musique traditionnelle italienne, se produit en direct sur scène avec son Ensemble Micrologus. Myth est le deuxième volet d'un triptyque. Si Foi avait une portée plus socio-politique et traitait de la survie, Myth relève plutôt du conflit psychologique. Cette fois, les personnages sont coincés dans un purgatoire qui ressemble à une grande bibliothèque. Ils attendent patiemment qu'une porte immense s'ouvre et les libère. Dans ce dédale bigarré, truffé de pièges, les acteurs ne sont pas entourés d'anges, comme ils l'étaient dans Foi, mais font littéralement face à leurs ombres qui, comme on le sait, s'animent au purgatoire. Quand la porte s'ouvre enfin, les sept péchés se heurtent aux sept vertus. Où va-t-elle les mener ? L'histoire s'achèvera dans le dernier volet du triptyque, Babel(words).