Invité par le Ballet royal du Danemark à créer une nouvelle œuvre sur une musique de Stravinsky, Sidi Larbi Cherkaoui a opté pour Pulcinella. Au lieu de traduire l’histoire de manière littérale, Cherkaoui a préféré travailler sur certains thèmes spécifiques ─ l'écologie, la communauté par opposition à l'individu, les contes de fées, l'élément bois, le bien et le mal, etc. ─ et voir comment l'histoire se déploie au cours des répétitions. Il a travaillé en étroite collaboration avec le danseur James O'Hara et toute la distribution, dont la danseuse étoile du Ballet royal du Danemark, Gudrun Bojesen.

Rikke Juellund, qui a conçu la scénographie, a posé sur scène deux gigantesques arbres jumeaux dans lesquels on peut grimper et qui assurent l'unité de l'espace. Les feuilles mortes éparpillées suggèrent l'automne. Les danseurs se déplacent dans cette forêt imaginaire, telles d'étranges créatures qui passent d'un arbre à l'autre. Ils interagissent jusqu'à ce que soudain, un homme couché à côté de la scène se réveille. Il décide d'abattre l'un des deux arbres. Dès lors, l’histoire s'enclenche. Quand les danseurs tentent de redresser l'arbre abattu dans un moment d'espoir et de culpabilité partagés, l'autre arbre s'écroule. Inspiré par la nature, les origamis et le théâtre d'ombres, L'Homme de Bois est un étrange conte fantastique. Les magnifiques costumes de Hedi Slimane (Dior) accentuent l'esthétique du spectacle. L'Homme de Bois est présenté conjointement au ballet de Jorma Uotinen, Le Sacre du Printemps.